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Cambayrac

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Département du Lot

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Découvrir Cambayrac

Un patrimoine vernaculaire, lié à la vie rurale


Venant compléter les constructions du patrimoine religieux de la commune : église, oratoires et croix, subsiste un patrimoine plus modeste, mais dense, voué  aux diverses activités humaines, et tout aussi empreint de mémoire collective,  
Il s'agit encore, pour ces éléments utilitaires de constructions en pierre sèche : fours à pain, pigeonniers, galinière,  puits, lavoirs, cabanes et murets.
Plus humble, une ossature de bois solide mais dont les équipements résisteront plus mal au temps :  les travails à ferrer les bœufs, l'un édifié sur un espace public, à l'arrière de l'église,  un autre sur un terrain privé, à Alary.
Un moulin aux Grèzes,  est à l'état de ruine, mais encore "lisible" sur  le terrain, bien qu'il ne soit cité dans aucun document des trois derniers siècles, le toponyme subsiste dans la mémoire collective !
D'autres types d’éléments auront leur place dans cet inventaire, Ils sont caractéristiques du causse quercynois : les cabanes à/en pierre sèche, nommées localement gariottes ou caselles, les murets  et cayrous, produits de l'épierrement des parcelles sur plusieurs siècles (et quelques générations ! ).
Enfin, il faut faire mention d'un patrimoine oublié que vous découvrirez lors de randonnées sur le territoire de la commune : de plus ou moins grandes cuvettes parfois enduites, qui recueillent les eaux de ruissellement et tenaient lieu d' abreuvoir, appelées "lacs" (ou encore patchaques ou pouzaques).
Dans les gorges de l'Andorre, subsistent nombre de canalisations en pierre de tout-venant. Ces éléments restent témoins de la gestion de l'eau, précieuse sur un causse.

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Les lavoirs

Sur le territoire de la commune, trois lavoirs sont visibles, d'âge différent, deux sont anciens et le dernier, petite construction sous appentis peut être estimé, sans écrit en attestant, du tout début du XXe.

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Les deux lavoirs "historiques" (et d'un certain esthétisme) sont situés, pour l'un sur le site de la fontaine de Saint Perdoux, vous passez à proximité en descendant le chemin qui vous mène dans Landorre (sur le tracé de la randonnée).
Ce lavoir est alimenté par l'eau qui sort du rocher et emplit les bassins, ce qui laisse à penser qu'en été, l'eau se faisant rare pour une lessive, une autre solution devait être trouvée... mais Cambayrac est bien loin du moindre ruisseau coulant toute l'année et de la rivière  !
Nous savons qu'une petite ferme (en ruines aujourd'hui) se trouvait aux Buissonneries éloignées de plusieurs centaines de mètres et l'on peut imaginer les femmes de cette maison  descendre le chemin escarpé  avec panières en osier, battoir, savon et...quelques  bons kilos de linge ! et remonter aussi chargées...à moins qu'un âne ne les y ait aidées ?  La plus petite brouette ne passerait pas sur cet étroit sentier raide.  

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Dans le hameau d'Alary, à l'entrée du hameau en arrivant par la voie communale 1, un large chemin s'engage sur la droite, en le descendant,  vous trouverez bientôt un grand lavoir, composé de deux bassins profonds. Une source, sous un bâti de pierre,  les alimente. De grosses pierres plates, posées légèrement en oblique sont solidement fixées sur les bords et remplacent la planche à laver.

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La troisième construction sous un petit toit de tuiles se trouve à l'entrée du chemin pierreux qui, après Al Terme, descend à droite pour rejoindre la route D23 de St Vincent à Sauzet.
Ici, la " modernité "a prévalu : un puits et sa pompe (remise en état) sur la D67 assurait l'alimentation en eau, le béton a fait place à la pierre, mais la proximité du bourg avait son avantage !

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D'autres lavoirs existent sur le territoire voisin des Roques, au fond des gorges de Landorre,  beau lavoir à double canalisation de pierre et ses pierres plates, posées en oblique; un autre sur la route des Grèzes aux Roques.

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Mais leur éloignement des habitations ne soulageait guère la grande pénibilité des tâches, heureusement atténuée, dans ce moment de sociabilité essentiellement féminine , par le plaisir des retrouvailles et, dit-on, par les bavardages ..
N'avons-nous pas entendu dire que les langues travaillaient plus que les battoirs ?

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Tant qu'il y aura du linge à laver...                           

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(Le lavoir de Saint-Perdoux )

lavoirs
pigeonnier

Les pigeonniers

En pays d'Oc,  le pigeonnier n'était pas seulement seigneurial ! Les maisons les plus cossues du village en possédaient un, tour indépendante ou attenante à la maison, sur plan carré ou circulaire, recouvert de tuiles.


Mais les pigeons étaient élevés dans maintes maisons plus modestes du village : on peut observer des ouvertures aménagées en haut des murs et une pierre d'envol prévue dans la construction...


Dans le bourg voisin  de Trébaix, sur une  maison proche de l'église, des dizaines de trous à section carrée donnent aux façades un caractère particulier. Au lieu-dit "la borio",  entre Cambayrac et Trébaïx, le pigeonnier est une petite construction harmonieuse au dessus du bolet.

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Les pigeons étaient élevés surtout pour la colombine qu'ils produisaient, engrais (gratuit) pour les cultures agricoles et pour un apport carné.
Les pigeonniers servaient également à l'étage, pour les mettre à l'abri des rongeurs, au stockage des grains.

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©Teulet/Moniez

Les maisons quercynoises

  Un habitat quercynois lié à l'activité agricole, viticole

 

 

Il faut musarder dans les rues du village, le nez en l'air, pour découvrir ces maisons et leurs particularités.

 

Si l'on excepte quelques maisons à proximité immédiate de l'église, et quelques autres dans chacun des hameaux, qui pourraient être bien plus anciennes, construites ou aménagées pour quelque utilité spécifique autre que le travail de la terre (école, commerce, logement de religieux...) une majorité des maisons de pierre de Cambayrac ont été construites au XIXe, sur un modèle traditionnel de maison paysanne.

Le propriétaire ne "faisait pas construire" mais se faisait aider par le maçon compétent, il y avait tant de Compagnons dans les alentours !  Avec l'aide de sa famille participant ainsi à la réduction des coûts, il charroyait les pierres, trouvait dans ses terres le bois pour la charpente...

 

 D'apparence massive, de proportions harmonieuses, construite en fonction de la taille de l'exploitation (c'est-à- dire de la richesse du propriétaire), la  maison quercynoise est en  pierre, sur deux niveaux,  bâtie sur le rocher, sans fondations profondes, sur une cave dont la voûte  peut se prolonger sous le bolet (à moins que n'y soit prévu l'abri pour la chèvre, la soue pour le porc ) ; un escalier extérieur de pierre, plus ou moins large mène au niveau de l'habitation de la famille par ce bolet,  terrasse couverte, où le visiteur est accueilli, où se font  les travaux salissants de préparation pour la cuisine, où "on enlève ses sabots avant d'entrer", disait un ancien ...

 

Avant d'entrer dans la salle, on observe le claveau ou le linteau de la porte. Une date y est gravée, peut-on s'y fier ? Rien n'est certain, ce peut être une pierre de réemploi, récupérée dans une ruine ou sur la construction précédente.

Maintes études relatent l'organisation de l'espace dans la maison, la localisation de l'évier, de la cheminée, parfois du four à pain, des objets du quotidien, aujourd'hui détournés de leur fonction première !

Sous le niveau d’habitation, des espaces utilisés pour loger les animaux, stocker le matériel vinaire ou quelques réserves pour les bêtes.

Au-dessus du niveau d'habitation de la famille : le grenier et ses ouvertures pour les pigeons, à moins que le bolet ne soit couvert par un pigeonner, ce qui témoigne de l'aisance du propriétaire.

 

Les bâtiments annexes : puits, pigeonniers indépendants, granges, chais, fours à pain, sont bâtis progressivement dans la cour, mitoyens à la maison ou indépendants.

 

Car au XIXe siècle, les campagnes françaises vont enfin connaître une période (relativement !) plus facile, les historiens parleront d’un "âge d'or des campagnes" qu'ils situent entre 1830 et 1870.  La plupart des maisons paysannes de Cambayrac datent de cette période.

Puis survient le phylloxéra, causé par un puceron venu d'ailleurs, qui atteint le vignoble du Quercy dès 1878 entraînant la ruine du vignoble et un exode massif de population.

 

Ces maisons du village connaîtront pour la plupart, progressivement une autre destinée..., et l'habitat se diversifiera sous d'autres modalités.

 

Sur ce thème, on peut lire  la B.D "L'épopée du vin de Cahors" d'après le livre de José Baudel, illustrations Christian Verdun, imprimée en 1992.

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©Pons/Moniez

©Lamberty/Moniez

Maisons
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Les fours à pain

Un four à pain communautaire...., pas banal !

 

Le four à pain d'Alary, est selon les anciens, un four à usage collectif. Rien de bien exceptionnel :

 « sans être juridiquement un bien communal, il existe encore aujourd'hui des formules de ce genre» écrivait Jean Lartigaut en 1978.

 

A Cambayrac, de nombreux fours à pain persistent dans les maisons anciennes. On en dénombre encore une vingtaine dans le bourg et les hameaux. Mais le four à usage collectif présentait des avantages et permettait une répartition des tâches entre les utilisateurs.

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Au XVe, derniers temps de la guerre de Cent ans, le Quercy est dévasté et désertifié. Un important repeuplement des campagnes s'opère avec l'arrivée de colons venus du Rouergue, d'Auvergne, du Limousin, des Pyrénées, et d'ailleurs. « Ou bien dès l'arrivée des colons, le seigneur construisait à ses frais un four banal, en assurait l'entretien et l'approvisionnement en bois ainsi que le salaire du fournier et prélevait le profit, ou bien il concédait à ses pages (paysans aisés) la liberté des fours contre une redevance ». Mais en 1473, un texte donne aux Quercynois «le droit de four» (et de pigeonnier). Chacun peut cuire son pain chez lui sans payer de redevance !

 

Dans un passé plus récent au XIXe, lorsque les campagnes étaient bien peuplées, la plupart des propriétaires disposaient d'un four, pétrissaient et cuisaient chez eux. Là où existait un four public, les usages locaux encore en vigueur à la fin du XIXe en réglaient, selon les cantons, l'utilisation :  par exemple, dans le canton de Luzech, le fournier allait chercher la pâte à domicile, la faisait cuire. Il prenait une partie de la pâte pour salaire et fournissait le bois pour chauffer le four. Dans le canton de Montcuq, il existait deux usages. Dans le bourg, le fournier allait prendre la pâte, et chacun récupérait son pain. Il fournissait le bois, se faisait payer en espèces:1,25 f (en 1899) par hectolitre de farine réduite en pâte. Dans la campagne,  le fournier se paie sur la pâte qu'apportent les particuliers. Ils fournissent le bois et viennent chercher le pain. D'autres formules s'observaient telles l'abonnement.

 

Mais revenons au fournil d'Alary :  il n'existe pas, dans la mémoire collective, de datation de cette petite construction (peut-être en trouverions nous dans les documents anciens). Elle se situe à proximité de maisons anciennes: sur une de ces maisons on observe sur une façade une pierre portant la date de 1875 et, sur une autre façade, une  inscription de I Û² 64,  qu'il faut lire 1764, sur une autre encore : 1861... mais aucune indication sur les pierres du fournil ! Il y a fort à penser, d'après ses caractéristiques, que cette construction date du XIXe (comme à Villesèque ).

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Si l'on s'attarde un peu devant ce beau fournil qui occupe une surface au sol de quelques 20 m², on distingue de l'extérieur les 2 parties, l'une plus basse correspond au four. A l'intérieur, la bouche du four à pain s'ouvre sur une cavité de plus de 2m  en largeur et profondeur. Sur la sole de dalles épaisses chauffées par le feu, on placera les produits à cuire, la voûte de briques réfractaires est en fait une coupole aplatie et arrondie. Un large rebord de pierre devant la bouche permet de déposer les objets. Elle est surmontée par l'avaloir de la cheminée. On déposait un éclairage dans la niche du mur.     

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Cf  sur les méthodes de construction des fours de briques le N° de Quercy Recherche déjà cité, page 49. Jean Lartigaut : « Les campagnes du Quercy après la guerre de cent ans, » Toulouse le Mirail 1978. Usages locaux dans le département du Lot Cahors 1899. Réédition de Quercy Recherche 1977 et 1998. Information donnée par Madame S. Marroux.

Four a pain d'Alary
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voute du four a pain
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gariottes

Les galinières, gariottes, murets en pierres sèches...

Les Galinères

 

A l'écart du village, en pleine nature, sur le chemin de la Borio menant vers Trébaix, derrière ce qui paraît être un muret d’épierrement d’une dizaine de mètres de long, on observe une construction dont la finalité de prime abord interroge.

C'est un poulailler, une galinière en pierre sèche, destiné à un mini-élevage semi-sauvage. Quelques orifices et ouvertures de dimensions réduites sont bien marquées, sans trace de gonds.  Ouverture au sol, d’environ 80 cm sur 50 de large. A l’intérieur, une voûte en encorbellement a bien résisté au temps et un étroit conduit coudé, de section carrée d’une vingtaine de cm de large est bien repérable dans le mur sur plus d’1,5 m. Il s’achève à l’extérieur sur une pierre plate, semblable à celles des pigeonniers. La niche voisine pouvait être le lieu de la ponte ou de la couvaison ou de mise en réserve de quelque nourriture pour les poules.

Obturant l’ouverture principale, on imagine une porte rudimentaire, ajustée sur un cadre de bois, qui ne devait être que rarement ouverte pour protéger des chiens (ou des renards !) et les poules utilisaient le couloir.

C’était traditionnellement * aux enfants ou aux personnes âgées valides qu’était dévolues la récolte des œufs, la distribution d’un peu d’eau, d’avoine ou maïs, et le soir la fermeture du boyau, au moyen d'une pierre.

 

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Cette galinière est la seule repérée sur le territoire de la commune, mais il existait dans le bourg, une sorte de clapiers de pierres sèches, à demi effondrés à ce jour.

 

* La revue Quercy-recherche N° 47/48  a consacré une étude à ces galinières du Quercy.

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  Gariottes, murettes :  constructions en pierre sèche et cayrous.

 

Aux abords du bourg de Cambayrac et de ses hameaux subsiste une quantité d'aménagements anciens  le long des murettes,  au bord des chemins, témoins d'une activité agricole intense dans l'espace et dans le temps. Reprenons les principales dénominations admises:

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Le terme générique est la cabane ; la caselle ou cazelle (terme ancien puisqu'on en trouve déjà la trace dans un acte notarial de 1460) est une cabane isolée et s'oppose alors à la gariotte (terme plus récent) aménagée dans une murette ou dans un amas pierreux plus ou moins organisé : le cayrou, résultat de siècles d'épierrement des parcelles. 

La cazelle devient alors une construction à part entière, pourvue d'un linteau fait d'un épaisse pierre ou de bois, certaines sont dotées d'une porte. Dans la continuité des murs, une voûte en encorbellement construite par des couches successives de pierres plates en fera un abri temporaire pendant un orage, permettra d'y laisser des outils, du fourrage, d'y garder un animal. Sur la commune, elles restent de petite taille et  de ce fait, n'auraient pas servi d'habitation.  Dans la commune de Carnac, une belle gariotte à la conservation parfaite comporte 3 pièces,

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Sur l'histoire de ces cabanes en pierre sèche, il faut s'en tenir à quelques généralités :le caractère antique de ce type de constructions n'implique pas qu'elles soient très anciennes, ici comme ailleurs : «les cabanes lotoises sont toutes des constructions du premier tiers du XIXe siècle ; les cabanes antérieures à la Révolution sont extrêmement rares».

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Les murettes : «champs et chemins sont environnez de murailles de pierre sèche, de la hauteur d'un homme» écrivait Blaise de Montluc en 1568. On parle actuellement de murettes pour ce type de construction. Un couronnement de pierres «en râteau» donne à certaines un effet esthétique incontestable  .

Après le « pic » d'évolution démographique 1830/1870 et l’exploitation des parcelles épierrées, l'exode rural et la mécanisation amènent un lent abandon de ces constructions au temps, à la pluie, à la neige et au gel redoutable...

Elles résistent mais pour combien de temps encore ?

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Source : Quercy Recherche N°127, Documents BSEL juin 2007 ;  Caselles du Quercy R.Senat et G.Canou  Ed Tertium 2011, Quercy Recherche N°127

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La gariotte aux sabots
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46140 CAMBAYRAC

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05 65 36 95 37

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Le lundi et jeudi

9h - 12h30

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cambayrac@orange.fr

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