Etat civil & Citoyenneté
Dispersion des cendres
Depuis 2008, la dispersion des cendres est très encadrée par la loi. Avant cette date, il était possible pour celui qui récupérait les cendres à la suite de la crémation de les conserver chez lui. Désormais c’est strictement interdit ! Elles peuvent cependant être dispersées en tenant compte du cadre législatif et des autorisations à demander.
Les cendres seront alors en leur totalité :
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soit éparpillées dans un espace aménagé dans un cimetière à cet effet, d’où le jardin du souvenir
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soient dispersées en pleine nature.
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soit conservé dans une urne cinéraire,
L’urne cinéraire sera par la suite déposée dans une case de columbarium ou inhumé dans une sépulture, ou scellé sur un monument funéraire.
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La dispersion des cendres dans le jardin du souvenir
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Le jardin du souvenir qui se rapproche du terrain commun pour l’inhumation est un espace gratuit, libre de concessions, destiné à la dispersion des cendres des défunts après la crémation, qui est mis à disposition dans l’enceinte du cimetière.
On peut donc définir le jardin du souvenir comme un espace de destination des cendres. Si le défunt n’avait laissé aucune volonté quant à la destination de ses cendres, c’est une option qui s’offre à sa famille, une fois les cendres récupérées par la personne qui a la charge de l’organisation des obsèques à l’issue de la crémation.
C’est un lieu collectif qui est spécialement aménagé au sein du cimetière. Cette aire de dispersion représente quelques mètres carrés, qui offre la capacité d’accueillir les cendres.
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La dispersion des cendres en pleine nature
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Si le défunt le souhaitait, il est possible de disperser ses cendres en pleine nature. Ce lieu doit être accessible, mais non aménagé. Il doit être éloigné des habitations. Il faut parfaitement faire le distinguo entre divers lieux :
Les espaces naturels non aménagés ou lieux de pleine nature sont caractérisés comme de grandes étendues accessibles au public, c’est le cas :
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De la pleine mer ;
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Des hautes montagnes ;
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Des champs ;
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Des forêts.
En revanche, les cendres ne peuvent pas être dispersées dans :
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Les jardins publics ou privés ;
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Les voies publiques ;
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Les champs et espaces cultivés ;
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Les voies fluviales et les cours d’eau.
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Côté démarche à effectuer : la personne qui prend en charge les obsèques doit faire part de ce désir et en faire la déclaration à la mairie du lieu de naissance du défunt et la mairie du lieu de décès. Le personnel notera alors sur le registre dédié : l’identité du disparu, la date et le lieu où les cendres seront dispersées.
Cette déclaration aidera à la localisation des cendres ou l’urne des défunts et permettra aux municipalités d’apporter une aide fiable à la recherche des familles
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Pour ce qui est des grandes étendues accessibles au public qui appartiendrait à une personne privée que ce soit une prairie, une forêt, un parc, un jardin, un champ, il faut au préalable demander une autorisation au préfet rattaché au lieu en question. Cela semble logique puisque les cendres sont assimilées à un corps, donc comme pour l’inhumation d’un corps, vous devez avoir une autorisation au préalable. Bien entendu, il faut également que le propriétaire vous donne son accord.
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La dispersion des cendres par voie aérienne est possible à la condition qu’elle ait lieu en surplomb d’espaces naturels dépourvus de voies publiques.
Il n’est guère possible de disperser les cendres dans votre jardin, sauf si vous obtenez l’autorisation exceptionnelle du maire, ce qui est très rare. En effet, la loi part du principe que le lieu doit être accessible à tous les proches souhaitant s’y recueillir.
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